Friday, February 8, 2019

Il faut ce qu'il faut


Artwork by Mariam Martinet. Copyright © 1993 all rights reserved


Il faut ce qu’il faut,
Pour accomplir son devoir,
Et montrer à l’ouaille égarée,
Le sens de l’amour véritable.
Que n’ai-je donc de montre,
Pour regarder l’heure,
Et savoir avec stupeur,
Que mon horloge fut retardée,
Temps s’écoulant à reculons,
Ces quelques minutes de ma vie,
Ne seront pas épargnées,
Lorsqu’il faudra,
Au divin rendre compte,
De notre séjour ici-bas.
Comme le chien a l’agneau égaré,
Montre le droit chemin,
Je fus remise dans le destin
Qui sera mien.
De routes en routes,
Et de destins en destins,
La soumission me parut,
Le meilleur moyen,
De rendre compte et de paraitre,
Ce que j’étais a mon berger,
Esclave soumise au destin,
Pour moi choisi par lui et son chien.
De chiens en chiens que vaille,
Nous nous retrouvâmes face au chien.
Et de loin en loin, nous pûmes apercevoir,
Tentant encore de montrer le droit chemin,
Une bergère accroupie,
Quelques plumes Tombées de ses ailes.
Nous les ramassâmes avec délectations,
Et en ornâmes notre chevelure desséchée
Par tant de leçons inopinées
Dont le sens véritable nous échappe,
Sinon de nous mettre au dessin de nu.

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